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Nous avons pris pour postulat de départ la même contrainte qui a été faite à Chaix et Morel : conserver la volumétrie de l’ancien bâtiment des magasins généraux (détruit par un incendie). La symétrie avec la cité universitaire internationale nous parait intéressante et digne d’être conservée. Cette volumétrie offre une capacité bien supérieure au programme proposé, ce qui nous a permis de proposer de nombreux espaces intérieurs libres d’un usage spécifique.
La grande halle fonctionne comme une double peau. C’est un espace de transition, tant pour l’usage du bâtiment que pour son aspect thermique et technique. L’air y circule grâce à des ouvertures assurées par de larges fenêtres en accordéon tout au long du rez-de-chaussée de la halle et à de larges ouvrants en toiture. Les façades sud et ouest sont constituées de vitrages auto-opacifant qui réagissent par dilatation thermique à l’ensoleillement. C’est donc de manière autonome et passive du point de vue énergétique que les rayons du soleil permettent à cette nouvelle catégorie de vitrage à dilatation thermique de opacifier, protégeant ainsi l’intérieur de la surchauffe en été. Sa structure verticale est constituée de portiques en bois lamellé-collé - issu des forêts d’Ile de France - et de poutres au vent en acier. La géométrie des poutres au vent est étudiée pour masquer dans la structure les réservoirs des vitrages à dilatation thermique. Lorsque la température monte, le liquide se dilate et monte dans le vitrage, rendant celui-ci translucide. Les recherches concernant ces vitrages innovants à dilatation thermique ont été menées en parallèle à l’élaboration des grands principes du projet et des plans.

Nous avons valorisé la filière sèche pour la structure du projet, afin qu’il puisse être facilement monté et démonté. Le bâtiment est complètement modulé selon une trame de 7,5 m par 5,5 m. Ces trames permettent de travailler avec des éléments préfabriqués (structures avec IPN, panneaux de façade) et de réduire considérablement les coûts du projet. Du béton est utilisé pour les fondations, les deux noyaux de circulation verticale côté rue, et les planchers. Nous avons également décidé d’utiliser du bois pour la structure, afin de réchauffer l’atmosphère de cette esthétique très industrielle.
UNE MAISON DES ARTS ET DE LA CULTURE A FACADE PASSIVE
Bassin de la Villette, Paris
Master 1 - Paris Malaquais - Encadré par Loïc Couton - 2016
Projet réalisé en équipe avec Adrien Taraki, Marc-Aurèle Rondot et Tugdual Loyer
Le bâtiment renferme deux grands espaces dont les programmes sont fixes. Un espace d’exposition de 1000 m2 ainsi qu’un auditorium/salle de spectacle de 300 places. Ces deux entités se manifestent par un traitement de façade différent. Ils sont entièrement recouverts de polycarbonate et ils viennent « perturber » le grand volume de la halle, en s’élançant au dessus de l’espace libre du rez-de-chaussée. Leurs parois translucides permettent une lumière diffuse en journée et une source de lumière le soir venu. Ils génèrent également des terrasses, utilisables comme espaces de travail, café, espace de jeu pour les plus petits, terrain de sport, jardin suspendu...

Le rez-de-chaussée est un espace en continuité avec la promenade le long du canal. C’est tout naturellement que se fera l’entrée dans cet espace tempéré l’hiver et protégé du soleil l’été. Cette rue intérieure remet au goût du jour l’idée du passage parisien. Il est possible de s’y arrêter pour discuter, prendre un café, flâner dans une librairie, s’arrêter pour assister aux répétitions… Autant de lieux accessibles à tous, qui viennent animer le rez-de-chaussée.

Notre désir est d'offrir les conditions nécessaires à une activité sans cesse renouvelée, de nuit comme de jour. Ce rez-de-chaussée a été pensé pour pouvoir rester ouvert tard dans la nuit, pour laisser place à des événements ponctuels protégés du froid et de la pluie : bals, concerts, projections, performances, débats…