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RECHERCHE-ACTION / Conditions migrantes, cultures matérielles
La communauté tamoule sri lankaise en Ile-de-France
Master 2 - Paris Malaquais - Encadré par Anne Bossé et Ariane Wilson - 2016
ETAPE 1 / enquête de terrain à la chapelle
Thé et sociabilités

La Chapelle est un nœud de communication et d’information pour la communauté tamoule sri lankaise en Ile-de-France, bien qu’une grande partie de la communauté réside en banlieue (essentiellement en Seine-Saint-Denis).
Cependant, le territoire événementiel (culturel, cultuel, politique) de la diaspora francilienne est mouvant, en constante réadaptation et réappropriation : il dépend par exemple du prêt d’une salle, des tarifs ou disponibilités locatives et peu de lieux sont sédentaires.
Pour coordonner les diverses activités concernant une grande partie de la communauté, les TIC (technologies d’information et de communication) semblent être un outil privilégié.
Malgré ces technologies, il y a bien quelques manifestations matérielles et spatialisées qui jouent aussi ce rôle médiateur au sein de la communauté tamoule. La Chapelle constitue indéniablement le noyau de la diaspora, et les résidents de différents quartiers ou différentes banlieue continuent de s’y rendre pour faire des courses, mais surtout pour parler avec des connaissances et s’informer des événements importants et derniers “pudinams” (rumeurs).
Pour cela, la rue, les cafés et les affiches sur les vitrines sont des espaces relais privilégiés.

L’observation des usages, des tactiques d’appropriation et bricolages peut-elle permettre à l’architecte de proposer un projet là où personne n’en a formulé la commande ?
ETAPE 2 / PROPOSITION DE PROJET
Transformation d’une supérette Tamoule Indienne en magasin à chai à Bobigny

Le projet consiste en une réorientation programmatique de l’épicerie Amsam – marché exotique - à Bobigny. La supérette, tenue par une famille tamoule Indienne, a perdu une grande partie de sa clientèle tamoule sri lankaise depuis l’ouverture de deux magasins sri lankais. Il n’y a cependant pas de tea kaddais à Bobigny et la propriétaire pourrait renforcer son activité, jusque-là clandestine.

C’est l’étude de ce lieu, comparée avec quelques celle d’autres tea makers d’Ile de France, du Sri Lanka et d’Inde qui sera un des éléments nous permettant de faire une proposition d’hybridation et de densification programmatique pour le magasin Amsam. C’est entre autres par l’accumulation, la densification, mais aussi l’emploi de matériaux comme l’inox et le verre, ou l’usage d’éclairages spécifiques, ou encore la prise en compte des usages et gestuelles liés aux activités proposées, que nous pourrons faire une proposition qui réponde aux besoins de la population tamoule.